dimanche 19 avril 2015

A31 Bis : Ouverture du débat public.

TRANSPORTS DÉBAT PUBLIC OUVERT HIER À METZ.

Et si on parlait un peu de l’A31 bis ?

La commission nationale du débat public a lancé les consultations sur l’A31 bis hier soir à Metz,  où quelque 250 personnes étaient venues au rendez-vous. Photo Pascal BROCARDLa commission nationale du débat public a lancé les consultations sur l’A31 bis hier soir à Metz, où quelque 250 personnes étaient venues au rendez-vous. Photo Pascal BROCARD

Le débat public sur l’A31 bis a été lancé hier à Metz. Il va durer trois mois. « Il sera loyal et transparent », assurent ceux qui sont chargés de l’organiser. Et probablement un peu douloureux.

«C’est comme à Nancy la veille, 80 % d’hommes à la tête blanche, il faudra que l’on aille chercher les gens là où ils se trouvent », glisse un membre de l’équipe de la commission nationale du débat public. Le débat sur l’A31 bis a été ouvert hier soir au centre des congrès de Metz où 250 personnes, dont une majorité d’élus, petits et grands, ont pris place. L’ouverture est traditionnellement la partie la plus institutionnelle. Les prochaines réunions, réparties jusqu’au mois de juillet, seront soit thématiques, soit mobiles. La commission se rendra en effet sur des lieux de vie à la rencontre des usagers de l’A 31, dont personne en Lorraine n’ignore l’état de saturation. « Lorsque l’on arrive en Lorraine, on comprend tout de suite l’importance de cet axe. On parle de sillon, de colonne vertébrale… », constate Nacer Meddah, préfet, représentant de l’Etat, donc maître d’ouvrage d’un projet à 1,4 milliard d’euros,destiné à fluidifier la circulation entre le péage de Gye et la frontière luxembourgeoise. Cet, axe de 150 kilomètres environ qui draine à certains endroits jusqu’à 100 000 véhicules/jour dont 10 000 camions.

Attention péage !

Christian Leyrit, président de la CNDP, a rappelé opportunément qu’il « n’y a pas de grands projets où tout le monde gagne ». Il anticipe ainsi les déceptions et l’amertume de ceux qui se sentiront lésés par le projet retenu. La commission qu’il préside « est neutre, indépendante et impartiale ». Elle ne donne pas un avis, encore moins elle ne juge. Deux mois après la fin du débat, elle publiera un compte rendu. Trois mois plus tard, l’Etat dira ce qu’il retient des remarques, inquiétudes et suggestions exprimées.

Le projet est exposé dans ses grandes lignes : le contournement de Toul entre Gye et Dieulouard ; la mise à 3 voies entre Dieulouard et Fey ; l’aménagement de la rocade sud et la mise à trois voies sur 10 km de l’A4 afin de contourner Metz ; le contournement de Thionville par l’ouest et enfin la mise à 3 voies entre Thionville et le Luxembourg.

Une équipe de trois techniciens de la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) fait face au public et répond aux questions avec calme et précision. Une inquiétude s’impose, celle qui porte sur la nécessité d’instaurer un péage qui aidera au financement des travaux. Au-delà des scénarios proposés, les Lorrains devront accepter de payer pour doubler une route aujourd’hui terriblement dangereuse mais complètement gratuite. Un crève-cœur.

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